Vol. 16:3 (1989) ► pp.257–310
Contribution a L’Étude Du Tesoro De La Lengua Española O Castellana (1611)
De Sebastián De Covarrubias
Après avoir envisagé rapidement la postérité lexicographique du Tesoro (1611) de Sebastián de Covarrubias en Espagne, nous étudions la réception de cet ouvrage surtout en France. Nous examinons d’abord en tenant compte d’un ensemble d’études antérieures, quels aspects du Tesoro ont été mis à profit par les lexicographes bilingues: C. Oudin (1616) et L. Franciosini (1620). Nous montrons que Richelet et Furetière ont parfois utilisé le Tesoro pour élaborer leur dictionnaires respectifs, ensuite que les étymologies trouvées par Ménage (1650) dans le Tesoro n’ont pas souvent paru à cet étymologiste dignes de crédit. Dans la seconde partie de cet article, nous énumérons les sources linguistiques de Covarrubias. Nous montrons d’abord quels ont été les ouvrages modernes sur lesquels il s’est appuyé pour les renseignements concernant l’hébreu, le grec, le français, l’italien, l’allemand et le flamand, qu’il fait figurer dans son Tesoro. Nous énumé-rons d’autre part les sources modernes proprement éymologiques aussi bien françaises qu’espagnoles qui figurent dans les articles du dictionnaire de Covarrubias. La considération du choix de ces sources et de leur mode d’utilisation permet d’effectuer une évaluation de la culture de Covarrubias que nous jugeons sinonencyclopédique du moins étendue et des méthodes de travail qui apparaissent comme peu systématisées.
Article language: French
https://doi.org/10.1075/hl.16.3.04lep