L’interprétation par relais

Miriam Shlesinger

Traduction par Marilou Dulac

Table des matières

L’interprétation par relais ou interprétation-relais consiste à interpréter une langue en une autre en passant par une langue intermédiaire, une troisième langue. Par exemple lorsqu’un délégué à une conférence parle arabe, le discours sera interprété en anglais par le «  pivot  » (ou le «  relayeur  ») puis, en allemand, s’il n’y a pas d’interprètes arabo-allemands de disponible. Dans certains cas, la personne pivot peut faire de la «  cabine muette  » c’est-à-dire dans l’exemple précédent il est possible que l’interprétation vers l’anglais ne soit pas exigée: elle a lieu uniquement pour permettre l’accès à l’interprétation en allemand. L’interprétation-relais est souvent plus utilisée pour les langues de moindre diffusion et est particulièrement fréquente dans les conférences multilingues dans les pays où la plupart des interprètes n’ont que deux langues de travail, ou encore dans les pays ayant plusieurs langues officielles, par ex. en Afrique du Sud dont une seule langue (généralement l’anglais) sert d’intermédiaire à plusieurs autres. L’interprétation-relais fut également une pratique standardisée dans les anciens pays du Bloc de l’Est ayant comme langue pivot le russe. Alors que l’interprétation directe – et l’interprétation vers la langue A – était auparavant considérée comme étant la seule option acceptable, la nouvelle réalité créée par l’accroissement d’importantes organisations internationales et des changements géopolitiques ont conduit à l’essor du relais, bien qu’il soit vu comme la «  deuxième meilleure solution […]  » (Gebhard 2001, notre traduction) et qu’il demande souvent aux interprètes de travailler dans leur langue B (c.-à-d. faire le retour).

Full-text access to translations is restricted to subscribers. Log in to obtain additional credentials. For subscription information see Subscription & Price.

Références

Bontempo, Karen & Levitzke-Gray, Patricia
2009 « Interpreting Down Under: Sign Language Interpreter Education and Training in Australia. » In International Perspectives on Sign Language Interpreter Education, Jemina Napier (ed.), 149–170. Washington, D.C.: Gallaudet University Press.Google Scholar
Boudreault, Patrick
2005 « Deaf interpreters. » In Topics in signed language interpreting, Terry Janzen (ed.), 323–355. Amsterdam & Philadelphia: John Benjamins.Google Scholar
Gebhard, Silke
2001 « Building Europe – or back to Babel? » www​.aiic​.net​/ViewPage​.cfm​/page526​.htm [Accessed 24 Feb 2010].
Mackintosh, Jenny
1983Relay interpretation: An exploratory study. Unpublished MA thesis. Birbeck College. University of London.Google Scholar
McDonnell, Patrick J.
1997 « Group calls for Indian-language interpreters. » Los Angeles Times, March 14. articles​.latimes​.com​/1997​-03​-14​/news​/mn​-38155​_1​_spanish​-interpreters [Consulté le 24 février 2010].
Mikkelson, Holly
1999 « Relay interpreting: A viable solution for languages of limited diffusion? » The Translator 5 (2): 361–380.Google Scholar
Seleskovitch, Danica & Lederer, Marianne
1989 2nd edition 2002 « The problems of relay. » In A systematic approach to teaching interpretation, Seleskovitch, Danica & Marianne Lederer, 173–192. Luxembourg: Didier.Google Scholar
Stone, Christopher
2009Toward a deaf translation norm. Washington D.C.: Gallaudet University Press.Google Scholar
Wong, Fook Khoon
1990 « Court interpreting in a multiracial society – the Malaysian experience. » In Interpreting – Yesterday, today and tomorrow, David Bowen & Margaret Bowen (eds), 108–116. Binghamton, NY: SUNY.Google Scholar