New books at a glanceDe la traduction [1635] (Introduction et bibliographie de Michel Ballard). Arras: Artois Presses Université, 1998. Ottawa: Presses de l'Université d'Ottawa, 1998. lviii + 50 p. ISBN 2-910663-24-8 (Artois Presses Université) / 2-7603-0470-1 (Presses de l'Université d'Ottawa) 70 FF. .
Table des matières
Dans De Cicéron à Benjamin (1992), Michel Ballard (p. 161) nous apprenait que l'intérêt qu'il avait alors porté à Claude-Gaspar Bachet de Méziriac (1581-1638) était né de la lecture des commentaires qu'Edmond Cary (1963) avait faits sur cet érudit du XVIIe siècle, amateur de poésie italienne, auteur d'une traduction ( Les nombres, 1613)appréciée de Descartes, et l'un des premiers membres admis à l'Académie française [ p. 398 ]récemment créée. C'est d'ailleurs à cette occasion que le sieur de Méziriac rédigea De la traduction qui représentait l'aboutissement d'une réflexion menée depuis 1626 et constitua son discours d'entrée (1635) parmi les Immortels. Si, comme le notait Ballard, Cary laissait transparaître un certain mépris pour le discours de Méziriac (qui avait critiqué la traduction du Plutarque d'Amyot), R. Zuber [1968], de son côté, traitait aussi assez mal notre académicien, sans pourtant l'avoir lu en profondeur. Ballard (1992) a donc eu l'envie de reprendre un texte qu'il soupçonnait injustement traité et de s'y arrêter. De la traduction fut alors sondé sans préjugé et le critique en mit à jour l'intérêt. Ce dernier se trouve spécialement dans les fautes que Méziriac avait relevées dans le texte traduit par J. Amyot et dont Ballard effectue la typologie (étoffements indus—ajouts superflus, impertinents, de l'ordre du mot ou de la phrase—, omissions, erreurs sémantiques, erreurs concernant les connecteurs, ignorance de référents).