Compte renduL’aventure flamande de la Revue belge. Langues, littératures et cultures dans l’entre-deux-guerres Bruxelles: Presses Interuniversitaires Européennes–Peter Lang, 2004. 399 p. ISBN 90-5201-219-9 .
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Dans sa thèse, Reine Meylaerts se propose de faire la lumière sur un aspect peu connu (et encore moins étudié) de l’histoire littéraire de la Belgique, à savoir l’interaction entre ses deux littératures nationales : celle, dite “belge”, écrite en français et celle, dite “flamande”, écrite en néerlandais. Cette interaction n’est pas étudiée dans les deux sens, l’auteure se concentrant sur l’ouverture à l’Autre néerlandophone qu’auraient manifestée les lettres belges de langue française entre les deux Guerres mondiales, une époque-charnière de leur évolution identitaire. Meylaerts analyse la bonne vingtaine de traductions de nouvelles ou de chapitres de roman flamands parues entre 1924 et 1935 dans la Revue belge, un périodique francophone à vocation unitariste, traduisant la position des conservateurs catholiques, qui fusionnera avec la Revue générale en 1945 (pour plus de détails sur le corpus, on lira les p. 43–44 et 92–97). L’étude ici [ p. 381 ]envisagée a donc des accointances avec l’histoire littéraire et la littérature comparée, mais aussi avec l’étude socioculturelle des traductions, dimension qui intéressera plus particulièrement les lecteurs de Target.