Compte renduL'Épreuve de la représentation. L'enseignement des langues étrangères et la pratique de la traduction en France aux 17ème et 18ème siècles Besançon: Annales Littéraires de l'Université de Besançon—Paris: Diffusion Les Belles Lettres, 1995. 270 p. ISBN 2-251-60589-4 .
Table des matières
L'Épreuve de la représentation est une réflexion concernant les théories linguistiques et leurs conséquences sur l'enseignement du latin (je ne reprends pas les langues étrangères qui apparaissent dans le sous-titre du livre "L'enseignement des langues étrangères et la pratique de la traduction en France aux 17ème et 18ème siècles", j'explique pourquoi plus bas) et sur les théories de la traduction à partir de Port-Royal jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. L'idée qui sous-tend toute l'exposition de l'auteur est que, comme la grammaire générale l'avait affirmé, 1'"unique fonction de la parole est désormais de signifier les idées", et de la sorte, "l'être du langage s'épuise tout entier dans cette fonction de représentation" (p. 19). Tous les textes pédagogiques et/ou métatraductifs du XVIIE siècle (à partir de 1660, et au XVIIIe siècle) seront ainsi pour D. Mercier, la mise en æuvre de ce postulat de base, avec des particularités propres à des sous-périodes et à des auteurs déterminés qu'il décrira donc et ce, sous certains aspects, de façon très minutieuse. Que le mode de pensée précède le langage ou qu'il ne puisse pas exister sans celui-ci, selon l'évolution de cette idée de base (de la Grammaire générale et raisonnée (GGR) à Condillac) sera pris en compte de manière très secondaire, dans le livre, car cette théorie constitue le contre-argument à la thèse démontrée dans L'Épreuve de la représentation.