Compte rendu
Daniel Gouadec. Le traducteur, la traduction et l'entreprise
Paris: Afnor, 1990. 181 p. ISBN 2-12-484711-2 FF 140

Compte rendu par José Lambert
Leuven
Table des matières

    C'est l'évolution du monde économique qui, après la seconde guerre mondiale, a fait reconnaître la traduction comme une préoccupation digne de l'enseignement supérieur (plutôt que du monde académique). Il en a souvent été question, ainsi que des conséquences d'une telle "découverte", et l'orientation toute pragmatique de la nouvelle discipline d'antan laisse beaucoup de traces jusqu'aujourd'hui. Pendant de longues années, les spécialistes de la traduction avaient tendance à réduire leurs questions au thème crucial: "Comment bien traduire?", en abandonnant la question toute académique de la possibilité et de l'impossibilité des traductions aux collègues tentés par l'abstraction, la philosophie, bref: la théorie. Pendant de longues années, parfois encore de nos jours, seule la théorisation susceptible d'améliorer les traductions ou de les rendre plus efficaces avait droit de cité dans le milieu des professionnels de la traduction. C'était évidemment une conception de la recherche largement étrangère à la plupart des disciplines en sciences humaines, à commencer par la linguistique, pourtant systématiquement invoquée comme modèle officiel.

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