Autoportraits de traducteurs
Sans scrupules fictionnels et théoriques : Hœpffner, Markowicz, Quignard
La traductologie contemporaine replace au centre de sa recherche le traducteur dont la visibilité dans l’espace littéraire et scientifique a été longtemps occultée. Il n’est donc pas étonnant que le traducteur ait pu devenir un personnage de fiction ou le sujet d’une biofiction. Ces récits de soi entrepris par des traducteurs ont l’ambition de proposer à leurs lecteurs un geste réflexif sur ce qui se joue quand on entreprend de traduire. Aussi, en écho avec ce que certains appellent un « tournant fictionnel » (
Vieira 1995), il nous semble tout à fait approprié de parler, à ce propos, de l’émergence d’un
tournant métafictionnel dans les études de traduction. Dans notre article, nous mettrons en évidence le nouage (dans ses dimensions cognitive, culturelle et éthique) des discours autobiographique et traductologique tel qu’on le trouve dans, ce que nous qualifions de métafictions traductives, à savoir dans
Portrait du traducteur en escroc de Bernard Hœpffner,
Partages d’André Markowicz et
Lycophron et Zétès de Pascal Quignard.
Article outline
- Introduction
- Présentation du corpus : trois métafictions traductives
- Devenir-traducteur : avoir pour demeure la langue
- Le cœur et le corps du métier
- Qu’est-ce que traduire ? Laboratoire du traducteur
- « La pulsion de traduire »
- « Esthétique de l’existence »
- Conclusion
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Références
Article language: French