Manuscripts don't Translate? Some Issues Arising from the Translating of Bulgakov's The Master and Margarita
Pour plusieurs raisons, l'ouvrage de Bulgakov, The Master and Margarita, est intéressant pour les étudiants en traduction et c'est la raison pour laquelle le présent article aborde toute une série de questions. Cependant, l'auteur tente avant tout de cerner deux aspects fondamentaux. En premier lieu, il analyse le caractère étonnamment "étrange" de l'univers textuel du roman et les difficultés qu'il représente par conséquent pour le traducteur. Au nombre de ces difficultés figure entre autres la nécessité pour le traducteur d'être familiarisé avec toute une gamme d'antécédents littéraires présents dans le roman. C'est à ce niveau-là que surgit une seconde difficulté, à savoir d'effectuer un "transfert culturel" qui tienne compte du fait que Bulgakov élabore un univers textuel unique en son genre en y intégrant des éléments culturels d'origines diverses. L'auteur en conclut que dans de telles conditions, la traduction devient un ré-encodage secondaire du code culturel d'origine.
En second lieu, l'auteur tente de justifier la liberté d'approche dont fait preuve Michael Glenny, l'un des deux traducteurs anglais de l'ouvrage de Bulgakov. Cette traduction libre se manifeste par l'adjonction d'éléments et de nuances qui ne se trouvent pas dans le texte original mais que l'auteur justifie eu égard à la nécessité, pour une traduction, d'être fidèle à sa propre logique interne. A titre d'exemple, il cite et analyse l'adjonction de l'expression yiddish Mazel tov. L'auteur tente également de découvrir dans quelle mesure il est admissible voire souhaitable que le traducteur crée sa traduction en y reflétant ses propres convictions ou sa personnalité.
Enfin, Particle aborde une série de questions d'importance secondaire, telles que les noms utilisés par Bulgakov, le style et les problèmes que suscite l'existence de plusieurs versions différentes, manuscrites, du roman.