Translators in Wonderland
A Study of the Tempo-cultural Aspects of Alice in Wonderland
On a décrit Alice au pays des merveilles comme "le conte, le plus inépuisable jamais conté". Cependant de nombreuses traductions en d'autres langues, dont l'espagnol, n'ont pas été entièrement acceptées par les cultures "cible".
Le présent article étudie les problèmes spatiaux-temporels qui surgissent au cours de la traduction d'Alice. Il s'agit de démontrer que l'histoire de Carroll pose aux possibles traducteurs, de telles difficultés qu'ils seraient incapables d'éviter la perte de certaines unités d'information, bien qu'ils connaissent les langues et les cultures "sources et cibles". C'est la raison pour laquelle l'auteur étudie trois traductions en espagnol d' Alice au pays des merveilles, en les comparant avec l'original anglais.
Les difficultés que les traducteurs doivent vaincre, sont au nombre de trois selon la terminologie formulée par Jakobson:
interlinguales, intralinguales, et intersémiotiques. Les premières se manifestent en traduisant un conte du dix-neuvième siècle à notre monde actuel; les deuxièmes surgissent en voulant faire part aux lecteurs espagnols d'une histoire typiquement anglaise; finalement les troisièmes sont inévitables losqu'on traduit non seulement des textes écrits mais encore des textes picturaux.
Cet article se centre fondamentalment sur la traduction interlinguale, où est notoire la brèche qui sépare les cultures, anglaise et espagnole. Néanmoins, et comme la culture n'est pas une entité homogène, l'analyse de cette brèche nous oblige à recourir aux cinq types de cultures décrits par Eugène Nida: culture matérielle; culture religieuse; culture sociale; culture linguistique; culture écologique. La division de Nida sert de cadre pouvant recueillir les différences entre Alice in Wonderland et les trois traductions en espagnol faisant object de cet article.