Culture and Idiomaticity in Translation
Abstract
This paper attempts to approach the relationship between culture and idiomaticity in translation. Beginning with a brief discussion on cultural as well as linguistic untranslatability, the paper divides into three parts and probes three cases in which different degrees of idiomaticity are achieved. In Part 1, the author cites an example from The Story of the Stone, an English version of the Chinese classical novel of manners Hong Lou Meng, translated by the British sinologist David Hawkes, to show that it is the most desirable when both idiomaticity and cultural transfer in translation are achieved. In Part II, the author employs Grice's conversational co-operative principle to prove that the seemingly faithful examples of translation do not conform to English language usage and therefore are not idiomatic translations. The author believes that it is possible and necessary to make some alterations in shifting the expression in order to achieve idiomaticity so long as there is no loss or distortion in meaning and cultural value. In Part III, the author points out that when what is to be translated is strongly culturally loaded, the translator would most likely risk shipwreck on one of the two rocks: either at the cost of the original cultural connotations and associations in order to translate idiomatically; or at the cost of idiomaticity in order to convey the cultural content and flavour. The author believes that in order to avoid confusion and misunderstanding, an attitude of cultural awareness in translation is preferable, even if at the expense of idiomaticity. Cultural transfer and idiomaticity in translation may perhaps be deemed to be unitary and contradictory. It is this contradiction that makes translation bristle with problems and difficulties. The translator will have to make a compromise in carefully weighing gain and loss. The paper also attempts to explain why the greatest difficulty lies in the difference of two cultures.
Résumé
Dans cet article, l'auteur tente d'étudier les rapports entre les aspects culturels et idiomatiques de la traduction. Dans l'introduction, il aborde brièvement le débat sur l'aspect d'intraduisibilité tant culturelle que linguistique. Ensuite, dans les trois parties de l'article, il examine trois cas présentant des niveaux idiomatiques différents.
Dans la première partie, l'auteur cite un exemple emprunté à The Story of the Stone — une version anglaise du roman chinois classique Hong Lou Meng traduit par le sinologue britannique David Hawkes — pour démontrer que la traduction est optimale lorsqu'elle parvient à accomplir le transfert et des idiomes et de la culture.
Dans la deuxième partie, l'auteur utilise le principe de la coopération conversationnelle de Grice pour démontrer que des traductions faisant preuve d'une apparente fidélité ne sont pas conformes au bon usage de la langue anglaise et qu'elles ne sont pas, dès lors, des traductions idiomatiques. L'auteur estime qu'il est possible, voire même nécessaire, d'opérer un certain décalage au niveau du mode d'expression en vue d'obtenir un langage idiomatique qui n'entraîne pas pour autant une perte ou une déformation de la signification et de la valeur culturelle.
Dans la troisième partie, l'auteur fait remarquer que lorsque le message à traduire s'inscrit dans un contexte très culturel, le traducteur est confronté à une dilemme: soit être fidèle à l'aspect idiomatique de la langue d'arrivée mais au détriment des connotations et associations culturelles d'origine, soit rendre le contenu culturel et la saveur qui en est indissociable , mais au détriment de l'aspect idiomatique. L'auteur estime que pour éviter la confusion et les malentendus, le traducteur a intérêt à opter pour une attitude faisant preuve de sensibilité culturelle, même au détriment de l'aspect idiomatique. En matière de traduction, le transfert culturel et l'aspect idiomatique sont probablement voués à s'unir ou être contradictoires, et c'est précisément cette contradiction, avec ses problèmes et ses difficultés, qui fragilise la traduction. Le traducteur sera contraint de faire un compromis et d'équilibrer autant que possible les pertes et les profits. Dans cet article, l'auteur tente aussi d'expliquer que c'est la différence entre deux cultures qui constitue la plus grande difficulté de la traduction.