SUMMARY
In this second part of a two-part study of the origins of African American Vernacular English (AAVE), specific structural features of this dialect are examined and the argument is made that they arose via a process of language shift by Africans toward the white settler dialects of the southern American colonies in the 17th through 19th centuries. Essentially, the author agrees with dialec-tologists that AAVE was never itself a creole, but rather the result of partially successful acquistion of settler dialects by Africans who restructured the target in various ways. On the whole, three kinds of explanation for the structural features of AAVE are offered. First, as dialectologists have argued, certain features of AAVE such as negative copula/perfect ain't, invariant don't, negative concord etc., were simply adopted without much change from settler dialects. The same is true of certain phonological features such as the use of /n/ for /ng/ in participles and gerunds like walking and so on. Second, several features of AAVE appear to have resulted from the effects of imperfect second language learning, resulting in simplification or loss of certain morphological apparatus, for instance in the copula and auxiliary systems and in verbal and nominal inflection. This kind of simplification is quite common in cases of (untutored) second language acquisition, as well as in creole formation. Hence the tendency to view such features as 'creole', when they are not in fact uniquely creole features. Third, despite this caveat, there is strong evidence that several distinctive AÀVE features can be explained as the result of substratum 'transfer' (or retention) of creole structural and/or semantic properties. Features which can be explained in this way include negative preterite ain 't remote perfect BEEN and habitual be. Certain phonological features such as /d/ for /ð/ etc, also appear due to creole and/or African substrate influence. In some cases (e.g., variable copula absence) the effects of simplification and substratum transfer may have reinforced each other. In short, though AAVE was never itself a creole, it was created by Africans, and bears the distinctive marks of that creation.
RÉSUMÉ
Dans la deuxième moitié de cet article, qui traite des origines de l'anglais vernaculaire afro-américain (AVAA), l'auteur porte son attention sur les traits structuraux qui individualisent ce dialecte. Il soutient qu'ils sont apparus lors de l'assimilation linguistique des africains lorsqu'ils firent l'acquisition des dialectes des colons blancs du sud des États-Unis, du XIIe au XIXe siècle. L'auteur est en accord avec les dialectologues qui ont soutenu que l'AVAA n'a jamais été une langue creole, mais plutôt un parler que les Africains ont modifié de diverses façons en raison du fait qu'ils n'ont que partiellement réussi à s'assimiler l'ensemble du système de la langue des colons blancs. L'auteur a trois genres d'explications à offrir quant à l'origine de chacun des traits structuraux. Premièrement, en accord avec ce qu'ont soutenu les dialectologues, il soutient que certains traits, tels la forme négative/parfaite de la copule, ain't, le don't invariable et l'utilisation obligatoire de plusieurs négations dans une même proposition, proviendraient des dialectes des colons sans subir quelque modification d'importance. Il en irait de même de certains traits phonologiques, tels le remplacement de /n/ par /n/ dans les formes du participe présent et du gérondif, {walking), et ainsi de suite. Deuxièmement, certains traits de l'AVAA sembleraient provenir des effets de l'acquisition imparfaite d'une langue seconde, aboutissant à la simplification ou à la perte de certains systèmes morphologiques, par exemple celui de la copule et des auxiliaires et celui de la flexion nominale et verbale. Ce genre de simplification serait fort fréquent dans des situations d'acquisition 'sur le vif', d'une langue seconde, autant que lors de la formation des langues creoles. D'où selon l'auteur la tendance à y voir des traits 'creoles', alors qu'en fait ces traits se retrouvent également ailleurs que dans les creoles. Malgré cette mise en garde, l'auteur soutient qu'il y a de fortes raisons de croire que plusieurs traits caractéristiques de l'AVAA s'expliqueraient comme étant le résultat d'un 'transfert' (ou d'une préservation) de caractéristiques structurelles et/ou sémantiques creoles. Parmi les traits qui pourraient s'expliquer ainsi, on compte ain't, marque du prétérit négatif, BEEN, marque du parfait lointain et be, marque du fréquentatif. Certains traits phonologiques, comme par exemple le remplacement de /ð/ par /d/, et ainsi de suite, sembleraient s'expliquer par une influence creole et/ou africaine. Dans certains cas (ainsi, la possibilité de laisser tomber la copule) les effets de la simplification et du transfert de traits du substrat africain se seraient peut-être renforcés les uns les autres. En bref, selon l'auteur, bien que l'AVAA n'aurait jamais été une langue creole, c'est une langue qu'auraient créé des Africains, et on y trouverait toujours les marques distinctes de cette création.
ZUSAMMENFASSUNG
In diesem Artikel, dem zweiten Teil einer zweiteiligen Studie über die Ur-sprünge des einheimischen Englisch der Afro-Amerikaner (EEAA), untersucht der Autor spezielle strukturelle Eigenschaften dieser Sprache. Er versucht nachzuweisen, daß sich diese strukturellen Eigenschaften aus einem ProzeB der Sprachverschiebung bei den Afro-Amerikanern in Richtung der Siedlerdialekte des kolonialen Südens der Vereinigten Staaten während des 17. und 19. Jahr-hunderts ableiten lassen. lm wesentlichen stimmt er überein mit dem von den Dialektologen bezogenen Standpunkt, daB das EEAA niemals ein Kreol v/ar, sondern daB es das Ergebnis eines nur teilweise erfolgreichen Erwerbs der Siedlerdialekte durch die Afrikaner ist. Diese partiell erworbenen Siedlerdialekte wurden dann auf verschiedene Weise von den Afrikanern verändert. Ins-gesamt präsentiert er drei Erklärungsansätze für die charakteristischen strukturellen Eigenschaften des EEAA. Erstens, wie schon von den Dialektologen festgestellt, wurden bestimmte Eigenschaften des EEAA, wie die negierte Ko-pula/das negierte Perfekt ain't, das unveränderliche dont, die negative Kon-gruenz, usw, direkt und ohne wesentliche Veränderungen aus den Siedlerdia-lekten übernommen. Das gleiche gilt auch für bestimmte phonologische Eigenschaften, wie der Gebrauch von /ng/ anstelle von /n/ in Partizipien und Gerun-dien wie walking, usw. Zweitens scheinen einige Eigenschaften des EEAA das Resultat eines unvollständigen Erwerbs der Siedlerdialekte zu sein, was zur Vereinfachung oder zum vollstandigen Verlust bestimmter morphologischer Eigenschaften geführt hat, wie zum Beispiel die Veränderungen innerhalb des Kopular- und Auxiliarsystems und in der Verbal- und Nominalflektion. Diese Art Vereinfachung tritt häufig beim ungelenkten Zweitspracherwerb auf, sowie bei der Kreolgenese, was erklärt, warum solche Eigenschaften fälschlich als typisch für Kreole angesehen werden. Drittens gibt es eindeutige Hinweise, daB einige für das EEAA charakteristische Eigenschaften das Ergebnis von Substrattransfer (oder Erhalt) sind. So zum Beispiel das negative Präteritum ain't, das entfernte Perfekt been und das habituelle be. Phonologische Eigenschaften wie der Gebrauch von /d/ anstelle von /ð/ scheinen ebenso von einem Kreol bzw. einem afrikanischm Substrat beeinfluBt. In bestimmten Fallen (so zum Beispiel die variable Abwesenheit der Kopula) scheint es, daB sich die Ergebnisse von Vereinfachung und Transfer aus dem Substrat wechselseitig bestarkt haben. Zusammenfassend läßt sich also feststellen, daB das EEAA nicht von einem Kreol abstammt, sondern von Afrikanern erschaffen worden ist und deutliche Merkmale dieses Kreationsprozesses aufweist.