Curial e Güelfa
Une voie philosophique et poétique
Dans l’énigmatique roman Curial e Güelfa le personnage de Melchior de Pandone s’épuise à opérer la conciliation ou la coïncidence des opposés, d’une part la courtoisie, l’élégance et la force païenne, de l’autre, la puissance intransigeante, religieuse et chrétienne. L’analyse de trois épisodes importants du récit permet de comprendre que c’est grâce à Melchior, humaniste stoïcien sur fond de platonisme et de christianisme, que le héros Curial, de courtisan qu’il était, devient prince et seigneur, maître de lui-même et capable de s’adjoindre la puissance intransigeante, religieuse et chrétienne, grâce à une morale stoïcienne qui a su préserver la supériorité du platonisme et, en fin de compte, du christianisme. Dans la ligne de Macrobe, Melchior de Pandone représente ainsi la voie de philosophes et de poètes comme Marsile Ficin, Politien, Pic de la Mirandole, qui sont ses contemporains.
Article language: French