Succès ou échec?
L’arrivée des traités zoologiques d’Aristote en Occident
Cet article se propose de reconnaître le chemin suivi par les traités zoologiques d’Aristote dans le monde latin. Michel Scot était le premier à les rendre accessibles en version latine. Environ quarante ans plus tard, Guillaume de Moerbeke a entrepris le même travail, pour laquelle il s’est directement basé sur le grec. Bien que les deux versions aient connu un succès considérable à en juger par le nombre de manuscrits conservés, les voies par lesquelles ces derniers ont été répandus étaient bien distinctes et dépendaient d’événements plus ou moins contingents ou ciblés. Cependant, une autre version latine médiévale des Parties des animaux d’Aristote, dont le traducteur est probablement Barthelémy de Messine, a à peine survécu. Il semble possible que la traduction ait fait partie d’une entreprise beaucoup plus ambitieuse.
Deux siècles plus tard, deux traducteurs latins se sont concurrencés sur le domaine de la zoologie aristotélicienne. La traduction de Georges Trapezuntius a connu une diffusion respectable en forme manuscrite, mais elle n’a guère influencé l’histoire intellectuelle. En revanche, la version latine de Théodore Gaza a immédiatement conquis les presses émergentes et le goût des savants.
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