De l’allec au cète, des harengs aux anguilles
Peut-on mettre dans le même sac les poissons de l’Ysengrimus et ceux du Roman de Renart?
Peut-on mettre dans le même sac les poissons de l’Ysengrimus et ceux du Roman de Renart? Cet article compare le rôle joué par les poissons dans le récit composé en latin au milieu du XIIe siècle et dans les branches françaises du Roman de Renart. Si l’épisode de la pêche à la queue est commun aux deux œuvres, si l’on retrouve chez Ysengrimus et Isengrin le même amour immodéré des poissons, les espèces citées ne sont pas les mêmes. Le choix de ces espèces est révélateur des écarts de style et d’intention entre le récit latin et les récits français. Alors que le poète latin nomme des poissons animaux, petits et grands, pour évoquer l’image du ventre d’Ysengrimus, distendu à l’infini, les conteurs français donnent une épaisseur sensible à des poissons aliments de leur temps.
Article outline
- 1.De l’allec au cète: Les poissons d’Ysengrimus
- 2.Du hareng à l’anguille
- Une mention isolée d’espèces prestigieuses
- Charrette(s) aux poissons
- Des poissons à gober ou à déguster
- Bonne pêche
- Conclusion
- Remarques
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Article language: French