De Fiorenzuola à Galland
Questions de traduction
Cette communication se propose dans un premier temps d’esquisser brièvement le chemin parcouru par le célèbre recueil de fables d’origine indienne, le Livre de Calila et Dimna. Transmis du sanscrit à l’arabe, puis au latin, ce texte a transité par l’italien, avec le Discorso degli animali de Angelo Fiorenzuola, pour arriver enfin en France. La tradition française des fables a certainement puisé à ce texte, dont une traduction anonyme parut chez Cottier à Lyon en 1559, sous le titre “Le plaisant et facétieux discours des animaux”. Notre attention se focalise ensuite sur les rapports éventuels de dérivation entre les différents recueils qui sont en rapport avec ces fables d’origine indienne, à partir du XVe siècle. Il est question de la traduction fournie en 1579 par Pierre de Larivey (“Deux livres de filosophie fabuleuse”), de celle faite par Gilbert Gaulmin en 1644 (“Livre des lumières, ou la Conduite des roys”), et de la traduction d’Antoine Galland, au XVIIIe siècle (“Les contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman”). Une analyse philologique des différentes traductions de quelques fables extraites de ces recueils est également proposée.