De la cognition à la socio-cognition à la lumière des échanges entre traducteurs
Le présent article a pour objet de faire le point sur l’exploration d’un nouveau pan de la pratique de la traduction professionnelle, celui du recours des praticiens à des listes de diffusion créées à leur propre initiative. Ce dispositif repose sur l’échange de questions et de réponses destiné à résoudre des difficultés de traduction et témoigne d’une appropriation des virtualités de l’outil informatique à des fins dites « amicales » tout en fournissant aux traductologues un nouveau poste d’observation. La pratique décrite s’inscrit dans l’ensemble aujourd’hui répertorié sous le nom de pratiques collaboratives en traduction, sans pour autant en relever à part entière. Elle sera abordée ici en termes descriptifs formels sous l’angle du cadre et des rôles participatifs puis fonctionnels en termes d’apport cognitif et sera l’occasion d’envisager les différences éventuelles entre les notions de réseau et de communauté tout en débouchant sur la mise en évidence de nouvelles modalités cognitives à la charnière de l’individuel et du collectif.
Article outline
- 1.Introduction
- 2.Rappels sur les listes de diffusion de traducteurs
- 2.1Description formelle
- 2.1.1Cadre participatif
- 2.1.2Analyse du matériau verbal
- 2.1.3Rôles participatifs
- 2.2Description fonctionnelle
- 2.2.1Positionnement par rapport au processus de traduction
- 2.2.2Apport cognitif
- 2.3Réseau ou communauté : enjeux et implications du choix terminologique
- 2.3.1Réseau
- 2.3.2Communauté
- 2.3.2.1Communauté et groupe
- 2.3.2.2La notion de communauté
- 2.3.2.3Communautés discursives
- 2.3.2.4Communautés virtuelles
- 2.3.2.5Communauté de pratique
- 2.4De la cognition distribuée à la socio-cognition
- 3.Conclusion
- Notes
-
Références
Article language: French