Vol. 44:2 (2021) ► pp.236–276
Retour sur la définition des noms propres
Les noms propres ont-ils quelque chose en propre?
Les nombreux travaux réalisés ces vingt dernières années sur les noms propres se sont avant tout attachés à mettre en relief leur diversité formelle et sémantique et leur fonctionnement discursif complexe. Avec comme conséquences, non seulement celle de reléguer au second plan la question définitoire des noms propres qui agitait auparavant le monde philosophico-logico-linguistique, mais aussi celle de la présenter comme dépassée, la distinction nom propre / nom commun n’étant plus qu’une opposition graduelle. Nous nous proposons dans cet article de revenir sur la question de la définition des noms propres avec comme principal objectif de montrer que la distinction nom propre / nom commun n’est pas affaire de continuité, mais représente bien une différence de dénomination qui s’avère capitale, parce qu’elle reflète une différence ontologique basique entre catégories et particuliers ou individus.
Article outline
- Introduction
- 1.Point de vue sémiotique : Np et Nc = des dénominations
- 1.1Caractérisation
- 1.2Conséquences et manifestations
- 2.Intermède : Sens dénominatif et sens descriptif
- 2.1Rappel : L’hypothèse du prédicat de dénomination
- 2.2Sens dénominatif : Un sens non dénotatif
- 3.Arguments épilinguistiques
- Transition : Petite note sur la présupposition d’existence liée aux NP et aux NC
- 4.La contrainte de dénomination
- 5.Contrainte ontologique
- 6.Un peu plus sur les particuliers
- 7.Unicité : Une erreur d’interprétation
- 8.Le problème des Unica
- 9.Des particuliers saisis dans une catégorie
- 10.Retour sur la version « faible »
- 10.1Un biais
- 10.2Les noms propres ont-ils des traits généraux ?
- Pour conclure : Un autre problème
- Remarques
-
Bibliographie
Article language: French
https://doi.org/10.1075/li.00063.kle