Edited by Émilie Aussant and Jean-Michel Fortis
[Studies in the History of the Language Sciences 127] 2020
► pp. 3–20
Cet article propose l’étude des connexions observables entre plusieurs traditions grammaticales nationales dans le traitement de la morphosyntaxe des noms de masse et de la détermination partitive à travers un corpus de grammaires italiennes, espagnoles, portugaises et françaises. Il décrit en particulier la circulation de quelques-uns des noyaux de théorisation attachés à ce champ de problèmes dans les grammaires des langues romanes: l’anomalie des noms qui n’ont pas de pluriel, la conceptualisation de la catégorie de l’article partitif, la syntaxe de certains quantifieurs (par exemple mucho et poco). Les grammairiens affrontent alors des problèmes de description qui tiennent à la fois au fait que les phénomènes sont en cours de grammaticalisation au cours de la période et que leurs solutions ne sont pas données dans le référentiel théorique mobilisé par la grammaire latine étendue.
The aim of this paper is to study the connections linking several national grammatical traditions in the field of mass nouns morphosyntax and partitive determination, throughout a corpus of Italian, Spanish, Portuguese and French grammars. The discussion bears in particular on the diffusion of some theoretical elements related to these issues within romance grammars: especially nouns with no plural, the emergence of the partitive article concept, and semantic constraints for quantification in Spanish. Grammarians faced two kinds of problems: the first is that partitive determination was not yet fully grammaticalized during the period; the second is that possible accounts were not readily deductible from the extended latin grammar model.
Article language: French